Comment trouver un éditeur?

Comment as-tu trouvé un éditeur pour ton premier roman? 3 flops et 3 tops

C’est LA première question que me posent ceux qui écrivent et qui ont, comme moi, à un moment mis le point final à un premier projet d’écriture.

Quelle satisfaction d’arriver au bout d’un récit, peu importe le sujet, c’est déjà une aventure en soi. Il n’y a plus qu’à trouver un éditeur maintenant ! Et c’est là que cela se corse… Sur les réseaux sociaux, on ne compte plus les blogs, les comptes qui discutent du sujet qui taraude tout auteur : l’édition !

Comment trouver un éditeur sensible à ma prose, lui qui est littéralement inondé de manuscrits chaque jour ! On parle, à titre d’exemple,  de 6.000 manuscrits déposés chaque année chez Flammarion et Grasset minimum 3.000 Comment mon récit arrivera-t-il à titiller un éditeur, si je ne suis ni connue, ni célèbre, ni actrice, ni influenceuse? Que je ne connais personne qui pourrait déposer mon manuscrit en haut de la pile  d’un responsable éditorial?

Cet article ne répond pas à ces questions. Je vous raconte ma première expérience et confie mes 3 flops et mes 3 tops !

Mes 3 « flops »

  • J’ai envoyé mon roman à d’illustres éditeurs avec une jolie lettre personnalisée, bien ficelée. Fière comme Artaban, j’ignorais, erreur de débutante, que ces éditeurs, membre du même grand groupe, ont un comité de lecture commun! Résultat ? Plusieurs refus, certains polis, d’autres moins et …beaucoup de lettres sans réponses.
  • Dans une parfaite insouciance, j’ai ciblé, en première instance et en plein confinement , les gros éditeurs avant les petits, les parisiens avant les locaux. Je suis une auteure belge et j’avoue ne pas avoir pas envoyé directement mon manuscrit aux maisons d’éditions de mon fabuleux pays. Mea culpa !
  • Malgré un enthousiasme au beau fixe, je n’ai même pas réussi à épater l’employé du bureau de poste de mon village, quand j’ai débarqué, cachée derrière une pile impressionnante d’enveloppes aux adresses prestigieuses et que j’ai dépensé un fric fou en photocopies, reliures et frais d’envoi, J’ai ainsi envoyé mon manuscrit à trop d’éditeurs. Angoisse ? Et si mes idées étaient refilées à des auteurs reconnus, certes talentueux, mais en mal d’inspiration… Mythe ou réalité ? La prochaine fois, je filtrerai !

Mes 3 « tops »

  • Ça y est, le travail est accompli ! C’est gonflée de fierté que je tape le mot « fin » au bout de mon manuscrit… Un écrivain écrit, non ? Le job est fait, donc ? Et bien non ! J’étais loin de me douter que la relecture, les retours d’avis, les corrections et surtout la réécriture constitueraient la majorité du travail de mon roman. J’ai eu la chance d’avoir fait appel à des relectrices de compétition, des professionnelles de la correction qui traquent fautes et incohérences avec un œil qu’un condor leur envierait. J’en cite deux : Anne Ledieu (en Belgique) mais aussi Christelle Chabasse, de l’Art des mots (Landes), qui est aussi une bloggeuse littéraire avertie j’adore la lecture. J’ai reçu des conseils judicieux pour améliorer mon roman et le rendre accessible à tous. Une étape cruciale qui prend du temps mais que je ne sous-estimerai plus !
  • Petit pays, belle initiative:  la Compagnie des Auteurs et Lecteurs CLéA offre la possibilité de réviser tout manuscrit de manière anonyme.  3 lecteurs formés et encadrés délivrent une note de lecture détaillée, des conseils constructifs baignés de bienveillance mais sans complaisance. En France, l’école Les mots offre le même genre de service. Christelle Chabasse  de l’Art des mots aussi. Ça coute un peu de sous, c’est vrai, mais j’ai tellement appris.
  • Ma chance ? L’annonce suivante : « Serez-vous le prochain auteur de la collection Évasion des éditions Academia ?  Sont recherchés : des auteurs belges ayant écrit une histoire qui fera voyager, vivre d’intenses émotions ou des aventures palpitantes . Des écrivains à la plume fluide, agréable et de qualité, motivés et prêts à s’investir dans la promotion. Un roman terminé ?  Un projet à éditer ? Alors n’hésitez pas et inscrivez -vous ! » Un « speed-dating » est organisé deux fois par an pour les auteurs sélectionnés avec comme enjeu le bonheur intégral de signer un vrai contrat d’édition … Je raconterai cette aventure en détail dans un autre article bientôt…

En quelques mots, écrire un roman est un intense plaisir, suivi de beaucoup de travail, énormément d’attente, des déceptions et du découragement aussi. Mais quand la chance passe, il faut la saisir…

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